Origine du mont Royal
Le mont Royal est un relief d'érosion, c'est-à-dire, une colline causée par l'érosion plus rapide des roches de la plaine environnante par rapport à celles qui forment maintenant le mont Royal. Le magma, à l'origine du mont Royal, s'est mis en place à environ 2 kilomètres de profondeur, il y a 125 millions d'années. Le reste de l'histoire se résume à l'érosion qui use et aplanit les continents. À titre d'exemple, un taux de dénudation de seulement 1 millimètre par siècle totalisera 1250 mètres au bout de 125 millions d'années.

IL Y A 125 Ma
Il y a 125 millions d'années, l'écorce terrestre sous la région de Montréal a été ébranlée par la montée d'un panache de magma venu du manteau terrestre. La progression du magma s'est arrêtée à quelques kilomètres de profondeur, sous la surface de l'époque, le Crétacé. La chaleur du magma a vaporisé l'eau contenue dans les roches sédimentaires et la pression des gaz du magma combinée à celle de la vapeur a causé des explosions volcaniques qui ont ouvert des cheminées d'évacuation des gaz. Ces conduits se sont immédiatement rebouchés avec les débris des roches fragmentées par les explosions. Ce phénomène se nomme : "diatrème". Le diatrème de l'île Ste-Hélène contient des fragments de toutes les roches qui étaient encore présentes dans la région au Crétacé.


AUJOURD'HUI
L'érosion survenue depuis 125 millions d'années a effacé toutes les traces de volcanisme ancien et il ne reste plus que les diatrèmes qui sont des anciens conduits de dégazage volcanique tronqués par l'érosion.
Les roches ignées qui forme aujourd'hui le mont Royal sont des roches typiquement intrusives (syn. plutoniques), c'est-à-dire, des roches cristallisées lentement, en profondeur dans l'écorce terrestre. Les roches volcaniques (syn. effusives) de leur côté, qui se forment à l'air libre ou au contact avec l'eau de mer, ont une texture et une apparence très différentes des roches du mont Royal. En conclusion, le mont Royal n'est pas un ancien volcan mais un massif rocheux formé sous terre et exhumé par la suite.
Les roches ignées du mont Royal ont servi de référence pour caractériser et nommer "montérégiennes" les autres roches intrusives du même âge et de même origine dans le Sud du Québec.
Chronologie des événements
D'après l'analyse des recoupements observés entre les roches, l'unité géologique la plus ancienne est représentée par les brèches de diatrème. Des explosions volcaniques ont donc dû se produire très tôt pendant la montée du magma. Les "cheminées" de roches broyées par les explosions volcaniques ont ensuite été des conduits favorables pour canaliser le magma montant. Le magma montérégien a cristallisé le gabbro mélanocrate en premier. La diorite et la monzonite se sont formées plus tard car elles recoupent le gabbro mélanocrate. La monzonite quartzifère est la dernière roche ignée à se mettre en place car elle recoupe toutes les autres roches intrusives.
Des failles normales se sont formées, en finale, causées par les affaissements et tassements survenus durant le refroidissement du magma. La région de Montréal a ensuite connu une longue période d'érosion.

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